La logistique et le transport sont souvent assimilées à un univers masculin qui exige une force physique pour effectuer des tâches souvent « réputées pénibles ».
Bien qu’il reste encore du chemin à parcourir pour installer une véritable égalité femme/homme dans ces métiers, un vent nouveau souffle sur le monde de la supply-chain et des métiers du transport en général. Aucun poste n’est réservé aux hommes et la mixité est une source inépuisable de richesse et de complémentarité.
Revenons sur l’histoire de Claire Colas, Responsable d’Entrepôt chez Transeco.
1. Claire, pouvez-vous m’expliquer le parcours qui vous a mené à votre poste actuel ?
J’ai un parcours assez atypique. J’ai commencé mes études par un BTS Diététique et ne trouvant pas de travail dans cette branche, j’ai fait de l’intérim en préparation de commande. C’est un métier que j’ai immédiatement aimé. L’année après ma mission d’intérim, je suis passée responsable de ligne où je gérais 3 ou 4 personnes et un an plus tard j’ai été nommée chef d’équipe et j’ai été amenée à encadrer 50 personnes. Je suis restée dans cette société 3 ans pour ensuite arriver chez Transeco en tant que chef d’équipe où je secondais le responsable de dépôt. En septembre 2020 j’ai finalement été nommée Responsable de Dépôt.
2. En logistique comme dans le transport, on entend qu’il n’y a que des hommes. Cliché ou réalité ?
C’est une réalité… Majoritairement il y a peu de femmes dans ces métiers, j’étais la première femme sur ce type de poste chez Transeco. Le plus « drôle » c’est qu’après moi, on a embauché une femme pour être cariste.
Être une femme est, je trouve, plutôt un avantage. Nous sommes complémentaires, le dialogue n’est pas le même et la mixité en est que plus intéressante. Une femme va également être souvent plus minutieuse qu’un homme. Le plus difficile est, au départ, d’être pris au sérieux mais une fois que l’on a fait ses preuves on est traitées au même niveau qu’un homme et tout se passe très bien. Le stéréotype qu’ont les femmes du métier pénible physiquement n’est qu’une chimère. Les entrepôts sont équipés de transpalettes et de chariots élévateurs, cela ne se fait plus à la force des bras !
3. Quelles qualités faut-il pour exercer votre métier ? En tant que femme, faut-il des qualités supplémentaires ?
Il faut être dynamique et c’est la même chose pour une femme. C’est avant tout un métier passion. Une femme peut sans problème se lancer dans cette voie, il faut simplement avoir du caractère, être franche et ne pas hésiter à dire les choses pour ne pas se laisser marcher sur les pieds, mais cela peut s’appliquer à beaucoup de métier qui ne font pas partie du transport…
4. Vous avez participé le 10 mars à un webinaire sur les métiers du transport à l’occasion de la journée de la femme, comment avez-vous vécu cette expérience ?
C’était une expérience très enrichissante ! Il y a eu une dizaine de participants majoritairement masculins, principalement des étudiants ou des personnes en réorientation. Il y a eu beaucoup de curiosité par rapport au métier lui-même bien sûr mais aussi par rapport à la relation hommes femmes aussi qui peut paraître compliquée mais aussi à mon jeune âge qui a surpris la majorité des personnes présentes…
5. Comment voyez-vous votre avenir professionnel ? Y a-t-il des perspectives d’évolution dans votre métier ?
Je me vois toujours à mon poste chez Transeco ! Oui il y a des possibilités d’évolutions, entres autres en devenant responsable puis directeur logistique ou directeur d’exploitation.
6. Si je vous laisse le mot de la fin ?
Homme ou femme, il n’y a aucune différence dans le secteur du Transport et de la Logistique. C’est une filière porteuse d’avenir pour les femmes !