La RSE chez les Transports Delmotte (02)

12/06/25 | Vie du réseau

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Gontran Hersoy, dirigeant des Transport Delmotte (02) nous livre sa vision de la RSE, ses engagements et son expérience avec Ecovadis.

 

  • Quelle est l’origine de tes engagements RSE ?

L’engagement RSE n’est pas une simple réponse à une mode ou à une pression réglementaire. Il est avant tout personnel et cohérent avec mes convictions de toujours, notamment mon attachement profond à la nature et à l’environnement.

Dès mon arrivée dans l’entreprise, j’ai intégré des pratiques environnementales qui ont permis de réduire considérablement la consommation des camions comme l’écoconduite, les huiles synthétiques, le renouvellement régulier de la flotte …

Pour moi, « On évolue avec le système, sinon on est hors du système. »

  • Que veut dire RSE pour toi ?

Déjà le mot responsabilité, c’est une responsabilité d’inculquer de bonnes valeurs pour qu’elles perdurent avec l’entreprise.

« Sociétale », c’est notre façon d’agir au quotidien à notre petite échelle. Et nous sommes persuadés que si c’était le cas de tout le monde beaucoup de problèmes pourraient être évités.

Environnemental, pour moi ça dépend de ce qu’on va devenir. Si on traite bien la nature on peut espérer que ce soit réciproque. Dans le cas contraire elle nous traitera mal.

  • As-tu une stratégie RSE définie ou bien est-ce une suite d’actions isolées ?

Nous avons une politique environnementale avec des objectifs autour de la réduction de nos émissions de Gaz à Effet de Serre ou la préservation de nos ressources et de la biodiversité. Nous avons également un système complet de filtration des eaux afin de ne rejeter aucune pollution dans la rivière à coté de l’entreprise.

En ce qui concerne le pilier « social », la qualité de vie au travail est une réalité dans notre entreprise. Par exemple, des salariés partis puis revenus après plusieurs années en témoignent. L’entreprise organise chaque année une rencontre conviviale. Un moment de cohésion très apprécié.

De plus chaque année, une enquête anonyme sur le climat social est menée avec le cabinet Evalis. Résultat : des actions concrètes sont mises en œuvre, comme la mise en place de fiches de suivi d’intervention pour fluidifier les échanges avec l’atelier et apaiser les frictions du quotidien.

Enfin il y a près de 20 ans, nous avons planté 1500 arbres sur le site, dont l’entretien est aujourd’hui confié à une société employant des travailleurs en situation de handicap. Cela renforce l’ancrage territorial et l’inclusion sociale.

  • Quand et pourquoi t’es-tu engagé dans une notation Ecovadis ?

Nous avons fait notre première évaluation il y a maintenant 3 ans. Nous avons d’abord obtenu la note de 38. En année 2, nous nous sommes fait accompagner par un cabinet et notre note est passée à 52. En 2025, nous visons 70.

Le parcours Ecovadis a été un accélérateur car leur rapport d’audit est utile pour progresser chaque année. De plus, la démarche génère des retours positifs : nous gagnons en crédibilité avec nos clients grands comptes, et ceux-ci nous adressent parfois même leurs félicitations ! Cette note est une vraie reconnaissance professionnelle et un élément de différenciation.

 

  • Quels conseils donnerais-tu aux evolutransiens ?

Il est clair que la RSE ne se décrète pas, elle se construit avec bon sens. Je conseillerai de formaliser vos process existants afin d’apporter des preuves concrètes à votre évaluateur : DUERP, charte RGPD, charte éthique …

Ensuite, mieux vaut écrire 15 idées sur le papier et en réaliser seulement 5 sur l’année, afin de ne pas se noyer. Encore une fois, le rapport d’audit Ecovadis donne de bonnes pistes pour s’améliorer.

  • Comment envisages-tu croissance économique et RSE ?

Je pense que la RSE est un levier économique car les grands donneurs d’ordre imposent des critères RSE : ne pas les suivre, c’est être sorti du jeu. Et sans clients, plus de salariés, et tout s’écroule. C’est un cycle infini.

Cependant il reste quand même de nombreuses incertitudes. Dans combien de temps n’y aura-t-il réellement plus de pétrole ? Comment recycler les batteries ? Et les panneaux solaires ? On ne peut donc pas faire une transition brutale. Je milite pour une transition progressive, construite dans le temps, et alignée avec les réalités techniques.

 

 

 

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